La culture, un capital à faire fructifier, 2e édition (PDF)

LCUCAFF2-E
ISSN/ISBN : 978-2-9820509-2-1
Pages : 228

Product: Book

$40.00 CA

Available in French only

Voici un extrait des 10 premières pages du livre

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Gérald Grandmont

 

  Gérald Grandmont a été professeur associé à HEC Montréal. Il a évolué dans le domaine de la culture depuis 1976, en particulier au ministère de la Culture et des Commu­nications à plusieurs titres dont celui de sous-ministre adjoint ainsi qu’au musée de la Civilisation du Québec. On lui doit en particulier la première poli­tique muséale ainsi qu’une Loi sur le patrimoine cul­turel. Il a été fait Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres du ministère de la Culture et de la Communi­cation de France.

André Courchesne

 

  André Courchesne est professeur associé à HEC Montréal où il enseigne les Politiques culturelles et le Marketing. Il a été aussi Directeur de la Division des arts et Chef du Service du théâtre au Conseil des Arts du Canada de 1993 à 2008.  Auparavant, il a été le Directeur admi­nistratif du Festival Trans-Amériques, du Théâtre le Carrousel et du Théâtre Parminou, de même que con­sultant auprès de plusieurs organismes artistiques, villes et ministères.

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La naissance de l’action publique en matière de culture remonte à la première moitié du XXe siècle, plus précisément dans les années 1920 sous l’influence du Secrétaire de la province, Athanase David. L’ambition était donc ici de consigner, par un regard de l’intérieur, des repères de l’évolution de la sensibilité culturelle des pouvoirs publics depuis le début du XXe siècle. Pour ne pas perdre l’itinéraire qu’ont suivi les décisions publiques, il faut pouvoir remonter le temps, situer des choix importants effectués par les pouvoirs publics, comprendre les liens qui rattachent ces décisions les unes aux autres, qui se superposent et qui s’entremêlent parfois et, enfin, percevoir le feuilleté que le tout donne quelques dizaines d’années plus tard.

Les politiques culturelles embrassent désormais plus large que le secteur des arts, des lettres, des industries culturelles et du patrimoine. Certes, ces politiques demeurent un univers de création à nourrir et à stimuler, mais elles deviennent en même temps un outil de développement. C’est ce que nous nommons de nouveaux territoires de la culture. Certains estiment qu’en devenant un outil de développement, la culture est parfois « instrumentalisée ». Étonnant qu’on puisse penser que la culture doive surtout se vivre en dehors du développement des sociétés et des personnes. Elle doit apprendre à en être une part active, me semble-t-il. N’est-ce pas ce que nous admirons dans les quartiers anciens des villes européennes, dans les temples et les monastères aussi bien de l’Europe que de l’Asie, sur les places publiques enrichies de la création artistique, sur les grandes scènes du monde ?