IJAM Volume 5 Number 2 (PAPIER)
Produit: Revue
84,00 $ CA
MOT DE L’ÉDITEUR
L’Institut de statistique de l’UNESCO et l’Observatoire de la culture et des communications du Québec (Institut de la statistique du Québec) ont organisé, en partenariat avec l’INRS-Urbanisation, Culture et Société et HEC Montréal, un colloque sur les statistiques culturelles qui a eu lieu du 21 au 23 octobre derniers. Le lecteur trouvera les communications présentées à cette occasion à l’adresse suivante : http://www.colloque2002symposium.gouv.qc.ca.
L’International Journal of Arts Management s’est impliqué dans l’organisation de cet événement par l’intermédiaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux. Un de nos objectifs étant la transmission des connaissances en matière de management culturel, il nous a semblé pertinent de nous associer à cet événement ciblant un domaine important pour notre discipline, pour ses managers et pour ses observateurs que sont les universitaires.
Des représentants d’organismes de statistique de 25 pays répartis sur tous les continents se sont réunis à l’occasion de ce colloque pour se pencher sur les défis que posent tant la collecte que l’analyse des données. Les discussions se sont déroulées autour de cinq thèmes, les questions de définitions étant au cœur des débats : qu’entend-on par la « culture », la culture au sens de « l’art » ou au sens anthropologique du terme? Quels produits culturels doivent être pris en compte et comment le sont-ils dans les différents pays? Quelle nomenclature faudrait-il utiliser? Quel sens donne-t-on au mot « artiste »?
Les participants se sont également interrogés sur la consommation culturelle, sa mesure et sa pertinence en assumant la position de l’utilisateur de ces statistiques, c’est-à-dire de l’État pour la définition d’une politique culturelle, mais aussi de l’industrie pour l’évaluation des marchés et des publics.
Enfin, la difficulté d’établir des comparaisons entre les pays a été soulignée, non seulement sur le plan des nomenclatures mais aussi sur celui des comportements culturels, qui varient considérablement d’un continent à l’autre. Dans plusieurs pays, en effet, l’art est intégré à la vie quotidienne, sociale et spirituelle des communautés et n’est pas nécessairement un bien à échanger sur les marchés internationaux. La culture y est définie autrement que selon la tradition des pays industrialisés.
À la lumière du colloque, l’Institut de statistique de l’UNESCO évaluera son rôle en tant qu’organisme international, ainsi que le type de partenariats qu’il pourra conclure avec les pays. Il reconnaît l’importance de la statistique culturelle et entend en tenir compte dans son action visant à promouvoir la diversité culturelle.
François Colbert
Éditeur