IJAM Volume 6 Number 1 (PDF)

MOT DE L’ÉDITEUR

Dans ce premier numéro du sixième volume de l’IJAM, nous avons réuni un ensemble d’articles qui, je crois, reflètent assez bien la diversité de la discipline : les sujets abordés, qui vont du marketing au management culturel et à la mesure du rendement, sont traités sous l’angle de la recherche comme de la réflexion et de l’application. De plus, des auteurs de quatre pays et de trois continents ont contribué à ce numéro, éventail qui répond à nos attentes concernant la participation des chercheurs.

Il est connu que les réalités d’un milieu culturel dynamique traversent les frontières, dans un marché mondial où les économies nationales sont de plus en plus interdépendantes, et qu’il existe une similitude dans les comportements des marchés et dans les problèmes des entreprises. Un partage de réflexions sur le sujet nous semble donc opportun.

Ces problèmes, que d’aucuns qualifient d’ardus, appellent une mise en commun des solutions novatrices expérimentées jusqu’à présent et des résultats de recherches susceptibles d’apporter un éclairage pertinent. Dans ce numéro, plusieurs thèmes vont dans ce sens. Par exemple, l’implication dans la communauté, déjà traitée dans nos pages, est une dimension importante de la problématique touchant les orchestres symphoniques d’Amérique du Nord. Selon certains auteurs, ces organismes se sont coupés de leur public dans leur quête d’une reconnaissance mondiale. De fait, bon nombre de mélomanes ne se reconnaissent plus dans ces ensembles qui, à leur avis, se préoccupent davantage de l’opinion de leurs pairs que de celle de leur public.

Le réseautage, notamment pour le partage de ressources, est un autre sujet récurrent dans un environnement où les fonds publics se raréfient. La mise en commun des ressources et des idées apparaît donc à plusieurs comme une solution incontournable. Par ailleurs, les organismes qui reçoivent des subventions gouvernementales sont de plus en plus pressés par l’opinion de rendre compte de leur rendement; les contribuables exigeant de leurs élus une meilleure gestion de leurs taxes, cette pression se répercute en effet sur les bénéficiaires des largesses publiques.

François Colbert
Éditeur