IJAM Volume 10 Number 1 (PDF)

MOT DE L’ÉDITEUR

Ce numéro illustre, une fois de plus, la richesse et la variété des thèmes abordés dans notre discipline, ainsi que la diversité des secteurs et de l’origine géographique des chercheurs. On peut toutefois observer que l’analyse stratégique et les études de cas constituent une « dominante ». 

Trois articles se situent dans cette ligne, tout en portant sur des sujets très différents. Le premier, signé conjointement par un manager et un universitaire, traite de la gouvernance de l’Opéra de Paris en la situant dans une perspective historique. Le deuxième, rédigé par une équipe de chercheurs britanniques, analyse la contribution de l’art à la formation de l’identité d’entreprise en s’appuyant sur l’étude du cas de la Deutsche Bank, dont la collection est fort réputée. Le troisième étudie l’influence des réseaux sur la performance organisationnelle; il s’intéresse aux industries culturelles, en particulier celle de la musique, en examinant le cas d’un label italien.

Deux autres articles, dont l’un porte sur le marketing et l’autre sur les ressources humaines, sont fondés sur l’analyse de résultats d’enquêtes. L’un traite d’une problématique souvent développée en marketing des biens de grande consommation, mais jusqu’à présent peu abordée dans le champ culturel : l’effet du pays d’origine, analysé ici conjointement avec l’influence des critiques et celle de la compétence des consommateurs, sur la formation des préférences. L’autre aborde la question du harcèlement moral et de sa spécificité dans les organisations artistiques, à partir d’une enquête auprès de théâtres et de centres d’art en Grande-Bretagne.

Enfin, notre Company profile retrace l’évolution du musée d’État de l’Ermitage et des défis qu’il a dû relever au fil des ans.

Cet éditorial est aussi l’occasion d’informer nos lecteurs sur la 9e Conférence internationale sur le management des arts et de la culture, qui a eu lieu à l’Université de Valencia en juillet dernier. Là aussi la grande vitalité de la recherche en management des arts et de la culture a été mise en évidence. Des congressistes provenant de 30 pays ont donné 150 communications. Une croissance en volume, mais aussi en qualité et en diversité par rapport aux éditions précédentes qui témoigne du dynamisme de notre domaine de recherche. Autre signe de cette vitalité, la part importante de propositions venant de jeunes chercheurs (dont certains sont encore doctorants).

François Colbert
Éditeur